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Septembre
L'empathie est un super pouvoir
Par Rémy CRUZ • Publié le 30/09/2019
Dès 14 mois la science a montré que les bébés ont la capacité de venir en aide aux autres, de manière spontanée, sans influence extérieure. Ce super pouvoir peut être cultivé.

Montrer aux enfants que l’empathie est une force, que celle-ci permet de faire plus attention aux autres, d’être plus tolérants, plus généreux, plus solidaires et moins individualistes.
L’empathie c’est quoi ?

“Quand vous regardez l’étymologie d’empathie/ sympathie/ compassion, dans les trois cas, la signification veut dire ‘souffrir avec’ ”, explique Jacques Lecomte au HuffPost, Président d’honneur de l’association française de psychologie positive, “même l’étymologie ne nous aide pas.”

Si l’on confond souvent l’empathie et la sympathie, Jacques Lecomte auteur de “La Bonté humaine”, a une technique bien à lui pour s’y retrouver.

Une personne tombe dans un puits, que faites-vous?

Soit vous l’aidez en vous jetant dedans et vous vous retrouvez tous les deux au fond du puits. “Ce qui s’appelle la proximité émotionnelle avec fusion, donc la sympathie”.
Soit vous allez chercher une échelle, la tendez à la personne et celle-ci va réussir à sortir du puits grâce à votre aide. “Et ça, c’est la proximité émotionnelle sans fusion, qui est l’empathie”.

Comment ça marche

Notre cerveau, est composé d’environ 90 milliards de neurones et parmi eux se trouvent les neurones miroirs, découverts dans les années 90 par l’équipe du chercheur Giacomo Rizzolatti, neurologue de l’Université de Parme.

“Les neurones miroirs sont le fondement biologique de l’empathie”, assure Jacques Lecomte. “Par exemple, si vous regardez quelqu’un courir, que cette personne tombe devant vous et se fait mal. Et bien, à ce moment-là, des zones cérébrales de la douleur vont certes s’activer chez la personne en souffrance, mais aussi dans votre cerveau.”

Il existe une autre activité cérébrale qui joue sur la sympathie; la stimulation des zones de la satisfaction ou de la récompense. “Lorsque nous faisons quelque chose de très agréable, ces zones s’activent”. En ayant découvert cela, les chercheurs se sont demandé, qu’elles étaient les situations les plus susceptibles de favoriser ce genre de stimulation, plus particulièrement dans les relations interpersonnelles.

Ils se sont rendu compte que les relations de compétition ne favorisaient absolument pas les zones de la satisfaction. En revanche des activités avec de la générosité, de l’empathie, de l’altruisme ou encore de la coopération, stimulait la zone de la satisfaction ou de la récompense.

“Nous sommes biologiquement prédisposés à nous réjouir du bien que nous faisons à l’autre”, souligne le docteur en psychologie. Jacques Lecomte, tient à préciser au HuffPost que s’il utilise le mot “prédisposé” et pas “programmé”, c’est parce que, même si l’empathie est “innée”, celle-ci va évoluer en fonction de l’influence sociale et du libre arbitre, qui jouent un grand rôle sur le développement de l’empathie. “On peut très bien vivre dans une famille mal traitante et devenir prix Nobel de la paix”, assure-t-il.

Ne reste plus qu’à cultiver cette empathie et ce, dès le plus jeune âge.

Alors, à NOUS, dans notre école, de développer cette EMPATHIE parmi tous nos élèves !

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